hobbit Le Hobbit, c’est un peu Le Seigneur des anneaux pour enfants. Et quelque part, c’est tant mieux. Tant mieux parce qu’en simplifiant son récit, Peter Jackson le rend plus léger, plus ludique, plus digeste que son interminable trilogie, pompeuse, grandiloquente, épuisante.

Il a lâché son vaisseau spatial pour un bateau de croisière ? Il a bien fait. On apprécie d’autant plus les morceaux de bravoure plutôt captivants, comme la bataille contre les Trolls ou l’apparition du célébrissime Gollum et Son Précieux.

Erotisme italien

Pour autant, il n’échappe pas tous les écueils déjà rencontrés dans la trilogie et notamment ce premier degré barbant, cette façon de s’absorber totalement dans l’univers Tolkien au point d’en oublier la dimension parfois ridicule. Comme ces elfes à harpe qu’on dirait tout droit sortis d’un vieux film érotique italien. Ou cet espèce de name dropping de noms de patelins et de gusses archi-connus par les fans de Tolkien mais totalement opaques aux autres : le Mordor, Fondcombe, Fili, Kili, riri, fifi et Loulou, mon Saquet sur la commode.

Fans ou pas fans, personne n’est dupe cependant : Peter Jackson n’a plus grand-chose à raconter. Étirer un livre de 80 pages en trois films, ça sent le mercantilisme aussi certainement que les Trolls sentent le fauve. Du moins, il me semble.

Thibaut Solano

À propos de allucine

Journaliste et cinéphage

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